Manuel Roret du Relieur

 
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Préface

Première partie - Brochage

Deuxième partie - Reliure

Considérations générales

Chapitre 1
Matières employées par le relieur


Chapitre 2
Atelier et outillage du relieur


Chapitre 3
Opérations du relieur


Chapitre 4
Racinage et marbrure de la couverture


Chapitre 5
Marbrure sur tranche


Chapitre 6
Dorure et gaufrure


Chapitre 7
Reliure mécanique

   § 1. - Machines à battre
   § 2. - Machines à grecquer
   § 3. - Machines à coudre
   § 4. - Machines à endosser
   § 5. - Machines à couper le carton
   § 6. - Machines à rogner
   § 7. - Machines à dorer et à gaufrer

Chapitre 8
Reliures diverses


Chapitre 9
Renseignements divers


 

 
§ 5. - Machines à couper le carton

Dans les grands ateliers, le débitage du carton est une opération qui ne manque pas d'importance et pour l'exécution rapide de laquelle on a senti le besoin de machines spéciales. Ces machines sont très nombreuses et leur construction appartient à différents systèmes. Toutefois, en ne considérant que la disposition de leur outil tranchant, les unes sont des cisailles de dimensions très variables, tandis que les autres sont des combinaisons de scies circulaires.

Dans tous les cas, une fois qu'on les a mises en mouvement, soit à la main, au moyen d'une manivelle, soit à l'aide de la vapeur, il suffit de leur présenter successivement les feuilles de carton pour qu'elles les coupent pour ainsi dire instantanément et avec une netteté que le travail manuel serait incapable d'obtenir.

Cisaille à cartonNous décrirons, à titre d'exemple, celle que présente la figure 22, pl. 2; elle est tout en fer.

« Sur les deux flasques a, a, qui sont maintenues entre elles par les traverses b et c, est boulonnée une table d, sur le devant de laquelle la presse e est maintenue sur les guides par deux ressorts à boudin disposés sur les côtés et qu'on peut faire descendre au moyen de la tringle g et de la pédale h.

« Sur la traverse c est montée à vis la lame fixe en acier i qui, avec la lame courbe mobile k, dont le point de centre est placé en l, constitue la cisaille ; m est un contrepoids qu'on peut ajuster pour donner plus de mobilité à la lame k et moins de fatigue à l'ouvrier. La traverse b forme coulisse pour recevoir le coulisseau n, qui peut être mu dans un sens ou dans l'autre par la tige o et la roue à manivelle p.

« Sur le coulisseau n s'élève le portant q qui, lorsqu'on tourne la roue à manivelle p, peut se rapprocher ou s'éloigner de la coulisse. Afin de pouvoir disposer bien parallèlement ce portant, on a monté dessus une règle r qu'on peut ajuster à l'aide de vis s.

« Sur la table d sont établies des équerres tt, glissant dans des coulisses qui se croisent à angle droit pour pouvoir ajuster de grandeur le morceau de carton qu'on veut détacher. Enfin les équerres t portent des vis u qui, par un quart de tour, serrent les écrous qui retiennent ces équerres sur les coulisses.

« Pour faire usage de cette presse, on ajuste la feuille de carton sur la table, on élève le portant de manière que ce carton appuie bien exactement sur sa règle, puis on rabat la lame mobile dans l'espace laissé libre entre la lame fixe et la règle, et on sépare ainsi une plaque de carton de la grandeur déterminée par l'ajustement des équerres.


Cisaille« Nous donnerons encore, mais sans la décrire (fig. 23) tant elle est facile à comprendre, la figure d'un autre modèle de machine à couper le carton construite par MM. Heim, et qui est également toute en fer.


« Les machines à couper le carton sont surtout destinées à couper les cartons épais ; mais comme elles sont d'un prix assez élevé, on peut les remplacer, quand il s'agit de cartons peu épais, par une pointe à rabaisser représentée dans la figure 24.

Planche à couper« Cet outil se compose d'une planche aa sur l'un des côtés de laquelle est vissée une coulisse h travaillée avec soin. Dans cette coulisse se meut un coulisseau qui s'y adapte très exactement, et sur lequel est vissée la pièce c qui est percée d'un trou carré dans lequel glisse une règle d, graduée si l'on veut. A l'une des extrémités e de cette règle, est insérée une lame ou une pointe f qui, au moyen d'une vis de pression i, peut être arrêtée à la distance où l'on veut opérer la section.

« Supposons que le carton doive avoir une hauteur de 15 centimètres, on porte la pointe f à cette distance du bord h de la coulisse, et on l'arrête en ce point par la vis g ; puis on pose le carton sur la planche, un des côtés appuyé sur le bord de la coulisse, on l'y maintient avec la main gauche, tandis que de la main droite on presse sur la pièce c en même temps qu'on la fait glisser dans la coulisse h, ce qui marque, à une profondeur suffisante, la ligne où le carton doit être coupé, et même, en remplaçant la pointe par une lame tranchante, sert à le couper de la grandeur exactement voulue pour en couvrir un livre, lorsque ce carton n'est pas trop épais. »






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